59% des Français pensent que Marine Le Pen est en train de marquer des points

CQFD – Ce qu’il fallait décrypter – est une émission de commentaires et d’analyse de la vie politique présentée par Olivier Galzi et diffusée chaque samedi à partir de 10 heures 15 sur I-Télé, la chaîne d’information continue de Canal+. Autour de l’animateur, 4 spécialistes des médias et de la politique commentent l’actualité de la semaine. Et aussi le baromètre de dynamisme électoral commandé par l’émission : il s’agit, tous les 15 jours, de demander aux Français qui, des quatre principaux candidats à la présidentielle, a gagné selon eux le plus de terrain.

Pour son édition du 21 janvier, CQFD publiait donc son enquête sur les conséquences des deux semaines écoulées, marquées notamment par la dégradation de la note de la France. Eh bien c’est Marine Le Pen qui est jugée la plus confortée par l’actualité du point de vue des sondés avec 59%. François Bayrou, qui incarne un autre type de contestation du système, est deuxième avec 52%. Et, sans surprise, c’est Nicolas Sarkozy qui est vu comme le grand perdant avec seulement 11% (-7 points par rapport à l’enquête du 5 janvier) des Français pour penser qu’il a gagné des points ces deux dernières semaines, son concurrent François Hollande réalisant une performance aussi moyenne que sa campagne avec 34%.

Toujours à propos de points marqués, un des invités permanents de CQFD, Alexis Brézet, directeur de la rédaction politique au Figaro, a arbitré le récent échange musclé entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon en faveur de la première : Alexis Brézet a jugé en effet déplacées les injures du candidat du Front de Gauche et surtout a beaucoup apprécié la réponse de Marine : « En dehors des caméras, c’est (Mélenchon) un homme charmant, affable, presque un petit garçon ! » Comme quoi traiter la haine – ou sa mise en scène – par l’humour, mettre les rieurs de son côté c’est – encore – gagner des points…

Dans la même émission, on a pu entendre Véronique Reille-Soult, spécialiste d’internet, expliquer que la campagne de Marine était très commentée sur sa page Facebook et que nombreux étaient les visiteurs se déclarant proches de la candidate et prêts à voter pour elle. Mais il y a u fait sociologique nouveau note Reille-Soult : Facebook est un moyen de communication transparent : tous les visiteurs de la page savent qui prend position pour qui. Le fait nouveau, explique la cyber-analyste, étant que les gens ne cachent plus leurs opinions lepénistes, et elle y voit une démonstration de la dédiabolisation